Les premières sculptures de Hervé Le Nost furent présentées en 1984 dans l’exposition « Ouvrir en beauté » organisé par Bernard Lamarche Vadel. Il s’agissait alors de grands assemblages en spores taillé sur lesquels l’artiste distribuait des écoulements de peinture. Ce groupe de sculptures dont la conception s’étend jusque’à la fin de l’année 1985 doit être situé sur la ligne de l’expressionnisme abstrait, influencé par De Kooning. À cette époque, Gabrielle Maubrie présenta à l’occasion d’une exposition collective dans sa galerie de l rue du Dragon.
À partir du début de 1986, Hervé Le Nost se dégage des nécessaires influences de ces débuts. S’il poursuit son travail dans le sens de l’assemblage jusqu’à l’échelle monumentale dans certaines pièces, ces dernières oeuvres s’inscrivent à la confluence de registres, tel que le mobilier, l’architecture, les Pardons, pour y manifester la surdétermination de l’assemblage dans le sens d’une distribution spatiale, hiérarchisée par une forte structure d’étagement. Ainsi s’organise le dialogue entre les motifs disséminés sur une sculpture pensée en terme de socle et présentoir du farfelu à l’état pur.