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Publications2001

De la sculpture au cinéma et du cinéma à la sculpture

Par 22 mars 2001avril 3rd, 2024No Comments

présentée par Hervé Le Nost, sculpteur.

“Depuis 1983, mon travail est un emboitement de séries. Une réflexion sur ce que peuvent être les gestes de la sculpture ou ses constituants. AvecArrêts sur imageje tente de mettre en place une observation au sens premier du terme. J’ai remarqué que les réalisateurs utilisent fréquemment des substituts au récit, aux plans, au jeu des acteurs. Ce sont des objets, des scènes métaphoriques, un clip dans un film. Ces éléments sont pris hors du récit comme le verre de lait dans “soupçon“ de Hitchcock, le lustre du “Salon de musique“ de Satyajil Ray, les origamis dans “Blade Runner“.

Cette nécessité à faire un renvoi pour mieux plonger à nouveau dans les paramètres du récit, ces éléments visuels étayent le récit. Buñuel dans “l’âge d’or », Cocteau dans “Le testament d’Orphée“, ont utilisé l’image métaphorique qui, sur le principe surréaliste, fait sens de toute façon. Tati et Godard en font aussi usage sous une forme plus construite en fonction du récit.

Cet ensemble sous le regard d’un plasticien devient une galerie virtuelle de possibles oeuvres égarées dans la mobilité lumineuse des films et des séquences. Je propose une déambulation d’objets à métaphores, de films en films. Les repérages dans la source que m’offre le cinéma me permettent d’effectuer un choix d’oeuvres à reproduire en volume.

Ceci est un travail de sculpteur dont les sources s’extirpent du cinéma, qui n’a eu de cesse tel Pygmalion de donner vie à des statues (Métropolis, Méliés, Robocop).“

Hervé le Nost

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