Ouvrir en beauté
1984, Paris, France
Texte
« … Hervé Le Nost, à partir d’un registre varié de directions et d’intensités non figuratives, prolonge lui aussi ce registre vers la posture d’un sujet, d’un ancrage figural, mais l’on remarquera alors, dans ses meilleures oeuvres, l’improbabilité de ce sujet, le caractère incertain et transitoire des figures nouées au fil des gestes; cet artiste se tient et tente de se tenir en permanence dans la déception de l’optique, du visuel, de l’identification. Le sujet des oeuvres de Le Nost n’est jamais un à- priori que l’oeuvre se charge platement de retrouver ; le vrai sujet de l’oeuvre, c’est l’ensemble des intensités que le sculpteur convoque vers le noeud qui se forme progressivement dans la figure du sujet qui ne compte qu’en valeur de résidu souverain, il éclaire l’oeuvre mais indifférent, l’oeuvre, n’a pas été faite pour cela.
Le sujet est devenu un accident capital. Il est la résistance ultime contre laquelle on ne se répète pas, on recommence, avec d’autres gestes, des intensités différentes, d’autres rêves, des émotions incomparables, pour dépasser l’accident souverain du sujet, le parter plus loin encore, vers l’indifférence, c’est-à-dire vers l’invisible. »
Kanal Magazine, Bernard lamarche-Vadel , « Ils créent pour demain… » Octobre 1985.
« … and the floor was a forest of paint-splashed styrofoam sculpture, in the manner of Vedova, by Hervé Le Nost… »
Flash Art, James Collins 1984.
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